L'HISTOIRE D'UNE FAMILLE, UNE FAMILLE DANS L'HISTOIRE, DES HISTOIRES DE FAMILLE











l'Histoire de la famille VILAIN la famille de mon Père, et de la Famille CHAUVET celle de ma Mère








Si des membres ou des amis de la famille , ont des documents, papiers ou photos concernant notre famille, ou ont connaissance d'anecdotes et d'informations ils peuvent me contatcter et/ou m'adresser ces documents en les scannant et me les envoyer par mail:
j-philippe.vilain@wanadoo.fr






















samedi 29 janvier 2011

GUSTAVE VILAIN, MON GRAND-PERE

    Le Siècle a tout juste 4 ans, Emile LOUBET est Président de la République, et nous sommes à La Ferrière, commune du Nord-Vendée, dans le Canton des Essarts.



Emile LOUBET , President de la République





Vers 20h, en ce 26 Avril 1904, trois hommes portant un nouveau-né se présentent a la Mairie. François REGRENIL, le maire de la commune, les fait entrer. Ils viennent déclarer une naissance comme on le faisait à l'époque.
     Le Père Clément VILAIN, 33 ans, cultivateur (aujourd'hui on dirait métayer) au lieu dit "La Morinière",  présente le petit garçon qui vient de naître la veille vers 17h00. Ses deux compagnons sont les témoins comme le prévoit la loi de l'époque , il s'agit de Maxime PETIT , 38 ans, Instituteur , et Henri ARNAUDIN, 38 ans receveur-buraliste.


    Donc, ce soir là, monsieur le Maire enregistre  devant témoins la naissance de Gustave, Ferdinand, Henri, Auguste VILAIN, né de Clement, Henri, Constant VILAIN et de Marie-Henriette FOURNIER son épouse. Gustave est le petit dernier, il rejoint Ferdinand né le 24/09/1897, Maria (en fait son premier prenom était Léontine) née le 01/09/1899, et Mélanie née le 24/06/1902, ses frères et soeurs.
  
    je sais peu de chose sur l'enfance de mon grand-père, sauf qu'il était si timide qu'il en était "sauvage" comme on dit. Se cachant quand on le regardait. Cette photo si dessus, il la détestait. Il gardait un mauvais souvenir de cette jeunesse en culotte courte et blouse d'écolier, mais surtout de ce col en dentelle dont on affublait la blouse pour aller à l'office (religieux), ou pour les grandes occasions. 

 Cette photo a été prise fin 1914, il fallait immortaliser la famille au complet car Clément, le Père partait pour le front, et Dieu sait ce qu'il pouvait se passer là-bas, à la guerre. Gustave n'a alors que 10 ans, Ferdinand l'aîné va  avoir 17 dans les jours suivants. Ils seront les seuls hommes de la maison pendant la durée de la guerre, ils aideront leur mère à tirer de la terre leur maigre pitance, mais aussi le terme a régler au Propriétaire  qui, guerre ou pas guerre, réclame son dû. 
    Je n'ai que peu d'informations sur sa scolarité, si ce n'est qu'il a souffert enfant de ce nom de famille pas facile à porter. et oui! les enfants son durs et méchants entre eux. La Grande Guerre s'est terminée et par chance Clément en revient, marqué comme tous les combattants qui ont été  témoins de cette boucherie.  Gustave, lui, est toujours prisonnier de sa timidité. Le temps passe, et Gustave a 21 ans.

Viennent les Années Folles: le Charleston et le Fox trott arrivent, et cela effraie un peu les parents. Gustave comme les jeunes de son âge se fait réprimander parce qu'il écoute de la musique de sauvage et porte les cheveux longs (cela ne vous rappelle rien?).
    1925, premier Conseil de Révision. C'est l'ensemble des examens que tout jeune homme doit passer pour voir s'il est apte à servir son pays.  Gustave a un gros problème, il est de faible constitution, à la limite du rachitisme. Trop fluet, trop maigre, et pour ternir encore le tableau , sa terrible timidité l'a conduit a l'alcool. Il est alcoolique depuis l'âge de 18 ans.  Il est refusé, classé Inapte, ce qui pour l'époque est une honte, car il ne sera pas considéré comme un homme tant qu'il n'aura pas fait son Service Militaire.
     1926, il est a nouveau classé inapte, et il se replonge de plus belle dans l'alcool.  1927, il est enfin accepté mais juste sur le fil du rasoir. Il est versé aux Services Auxiliaires des Armées. Sa connaissance des chevaux, et de la conduite des attelages, base de son travail à la ferme, le fait remarquer. Il est affecté au 111ème Régiment d'Artillerie Coloniale à Lorient dans le Morbihan, comme Canonnier-Conducteur, c'est lui qui tient les rênes de l'attelage d'une pièce d'artillerie.  


Gustave va donc être Lorientais pendant 3 ans, il en gardera un très bon souvenir toute sa vie.                                                                    C'est sa première expérience d'indépendance, il se fera assez             bien à la vie en collectivité, découvrira la vie dans une grande ville et tous les plaisirs que cela autorise.  Par contre les beuveries entre jeunes militaires et le pinard de l'Armée ne calmeront aucunement sa passion pour l'alcool.                                                                                 

Gustave VILAIN en uniforme du 111ème Régiment d'Artillerie Coloniale
 PETITE BALADE DANS LE LORIENT QU'A CONNU MON GRAND-PERE

















Ce Lorient là a disparut pour toujours dans les bombardements alliés entre 1942 et 1944. Le Lorient d'aujourdhui est autre chose.


1930, Gustave rentre en Vendée, pour aider ses parents, son Frère Ferdinand s'étant marié en Janvier 1927 n'est plus là. celui-ci réside désormais a Quimper (lointain berceau de la famille Vilain, nous y    reviendrons) ou celui-ci tiens désormais le Buffet de la Gare avec sa nouvelle épouse.                                                                                 











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