L'HISTOIRE D'UNE FAMILLE, UNE FAMILLE DANS L'HISTOIRE, DES HISTOIRES DE FAMILLE











l'Histoire de la famille VILAIN la famille de mon Père, et de la Famille CHAUVET celle de ma Mère








Si des membres ou des amis de la famille , ont des documents, papiers ou photos concernant notre famille, ou ont connaissance d'anecdotes et d'informations ils peuvent me contatcter et/ou m'adresser ces documents en les scannant et me les envoyer par mail:
j-philippe.vilain@wanadoo.fr






















samedi 29 janvier 2011

VERS LA CHARENTE, OU LES RAISONS D'UN DEPART

    Depuis 1930 donc,  Gustave est de retour en Vendée. Il a maintenant 26 ans. A cette époque on vit toujours comme au 19ème siècle, toute la famille vit  sous un même toit, c'est a dire les Grand-parents, les Parents, les enfants; c'est encore la règle dans les campagnes au début des années trente.


     La famille s'est désormais installée à proximité de La Roche sur Yon, près du petit village de Mouilleron le Captif . C'est le début du Marais Breton qui court  jusqu' à la Loire et plus en encore de l'autre coté de la loire jusqu'au pays de Guérande.

    La vie reprend son cours, calme, au rythme des saisons. Gustave est taciturne, renfermé, et est redevenu ce jeune homme sauvage, toujours versé dans l'alcool, solitaire et très souvent ivre. On le surnomme "le Breton" d'une façon un peu péjorative, moins pour ses lointaines origines bretonnes que tout le monde ignore, que pour les 3 ans qu'il a passé a Lorient.

    Malgré sa timidité, sa réserve il va faire la connaissance d'une jeune femme. un seul inconvénient : elle est toute jeune veuve et elle a un enfant, le Petit Alcime, Maurice, Marcellin BARRETEAU né le 21 mars 1926.  C'est Marcelline Durand Veuve BARRETEAU.
Nous parlerons de son Histoire dans un autre chapitre. A une époque où il n'est pas facile d'être timide (çà c'est pour Gustave) et ou il est inconvevable à une veuve de se  remarier dans cette Vendée catholique et superstitieuse, les familles vont pourtant accorder leur consentement a ce mariage. 



     La famille Durand est installée à Mouilleron le Captif, c'est là que sera celebré le mariage le 26 janvier 1931. Mais comment auraient elles refusé cette union, puisque les deux tourtereaux avaient consommé et attendaient un heureux événement.
     C'est ainsi qu'est arrivée le 14 juin 1931, la petite Christiane, Yvette, Fernande, Augusta VILAIN (Qui deviendra en 1949 Madame EDELY).
     Puis le 14 Octobre 1932, la petite Lucette, Michelle, Marie VILAIN vient au Monde (elle deviendra Madame LAVALLADE en 1954) . Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais la Vendée commence a être très peuplée, le travail est dur et les conditions des contrats entre propriétaires et cultivateurs (Métayers) sont peu avantageuses.
    En effet, toutes les pertes sont pour le métayer, par contre 50% voir plus, des bénéfices sont pour le propriétaire. Ce qui est supportable les bonnes années, l'est beaucoup moins les mauvaises.

    Un évènement va déclencher la haine, et la bêtise va l'emporter sur la raison, comme c'est souvent le cas en période de crise. Une épidémie va s'abattre sur les troupeaux de vache. Mais , dans une région comme la Vendée, très superstitieuse, c'est forcément la faute d'un sort ou d'un "mauvais oeil". Mais qui est responsable?
Mais bien sûr, c'est lui! le presque étranger, le "Breton", qui parle a très peu de monde, le regard fuyant, le sauvage, c'est lui a coup sûr, lui qui a épousé une veuve en plus!
    La rumeur enfle, et va se déchaîner, peut être aidée par un peu d'alcool. Le village se réunit et probablement sous l'emprise d'un ou deux meneurs, c'est la curée. tout le village poursuit Gustave à travers champs et chemins creux. Il est enfin attrapé, rossé, et traîné a l'Église ou on oblige le prêtre a l'exorciser pour lui laisser la vie sauve. Nous sommes en 1933, et dans les jours qui suivent, grâce à des cousins germains du coté de sa mère, une solution est trouvée.
    L'un deux est déjà installé en Charente, ou suite au phylloxera, la vigne a été entièrement détruite quelques décennies plus tôt. Les employés agricoles y manquent encore en grand nombre,et les charentais ayant oublié les techniques d'élevage au profit de la vigne, sont à la recherche de bras pour relancer leur agriculture . De ce fait, les Charentais proposent pour inciter les gens a venir, de nouveaux contrats de "métayage" plus avantageux: les pertes sont partagées a 50/50 , comme les bénéfices, entre le propriétaire et  le cultivateur.
    Gustave prend rapidement sa décision, et c'est en catimini qu'il quitte la Vendée, après avoir chargé sa famille et ses meubles dans un camion.  Destination Pérignac, au lieu dit "le maine buisson", ou son cousin FOURNIER lui a trouvé en urgence un contrat de métayage. Imaginez le voyage à l'époque dans un camion qui roule a 50 ou 60 km/h par de mauvaises petites routes, comme cela a du être une aventure,  tassés dans un camion entre caisses et balluchons. Combien d'heures ont ils mis pour arriver ?....

ainsi débute l'histoire Charentaise de la famille de mon Père.


    

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